Quand j’étais petite, mon père me racontait souvent des contes qui terminent par « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Il me disait « Un jour ma princesse tu trouveras ton prince charment ». Dans ce temps là, je croyais encore au beau prince sur son cheval blanc.

Le temps à passer et mon père a changé de refrain. Il m’a dit « Les hommes je les connais et je sais leurs ruses pour avoir ce qu’ils veulent…Lexie ne te laisse jamais berner, je ne veux pas qu’ils te fassent de mal ».

À partir de ce moment, j’ai vécu dans un monde ou les hommes n’existaient plus ou du moins à mes yeux. Il va de soi que j’ai déjà trouvé des hommes de mon gout, et que je me suis déjà fait dragué dans un bar, mais j’avais la voix de mon père dans ma tête qui me ramenais à l’ordre.

Dernièrement ce fut par contre plus difficile. Je viens de commencer ma seconde année d’université et laissez moi vous dire que le prof d’anatomie est, comment dire, vraiment beau. Et pas seulement ça, il est vraiment bon dans ce qu'il fait, il a une manière de nous expliquer les choses qui nous fait comprendre... Mais mon père à souvent raison. Tous les hommes sont pareils. Marc Sloan, le prof en question est réputé pour être un coureur de jupon. Il a tendance à ce mêler au étudiantes lors des soirées et aime beaucoup être bien entouré.

Malgré tout cela, je n’arrive pas à identifier ce que je ressens pour lui. Quand je suis près de lui, je deviens gaga et dit milles et une stupidités. Comme si j’aimais me ridiculisé devant lui…

Mais lui ne me prend que pour une élève studieuse. Je ne suis pas le genre de filles qui vont vers lui dans les bars universitaire ni celle qui se rapproche de trop près des professeurs voir même des hommes… En fait il a raison, je ne vis que pour les études.

Ha au fait, je me nomme Lexie, Lexie Grey…

À la fin de l'année je commencerai mon internat... Aujourd’hui, nous sommes le 26 septembre. Pour essayer d’oublier un peu l’université, je suis allée me cacher dans un centre plein air à Victoria en Colombie Britannique...Je viens ici de temps en temps quand je n'ai pas trop de travaux (Jamais). Quand j'en ai marre, je saute dans un ferry et je m'en viens ici, rien de plus facile que de fuir…

Je n'ai pas trop le goût de parler de l'université car quand je quitte pour la fin de semaine c'est pour tenter de l'oublier mais en gros j'ai quant même de bons professeurs. C'est certain que je saurais me passer de certain comme mon professeur de psychologie, le Dr Svelte, il est assez spécial, avec lui on se croirait en pleine psychanalyse... Mais d'autres profs sont super...Comme mon professeur d’anatomie par exemple. Même si j’essaye d’oublier l’université en fin de semaine, lui je sais très bien que je saurai incapable de l'oublier. (Je ne veux peut-être pas l'oublier...).

de petit chalets qui ne contiennent que le strict nécessaire: un lit, une petite salle de bain et une machine à café. Pour les repas dès qu'ils sont servis, le cuisinier va dehors sonner une petite cloche pour nous avertir et retourne à l'intérieur de la cafétéria pour le service...

C'est justement l'heure du repas...

Je me dirige donc vers la cafétéria avec mon Ipod sur les oreilles...De toute façon, je ne connais pas personne ici alors aussi bien profiter de la musique. Verre de jus à la main, je suis vraiment ailleurs quand quelqu'un vient me rejoindre à ma table. Croyant que c'est Vince le propriétaire, je me débarrasse rapidement de mes écouteurs avant de relever les yeux vers lui avec un délicat sourire d'excuse... Je ne trouve malheureusement pas les mots pour décrire ce que je vois à cet instant précis...

Lexie t’a une fraction de seconde pour fermer ta bouche sinon il va comprendre que c’est lui qui te fait baver… Super, maintenant j’ai l’aire d’une débile… Il faut que je me ressaisisse

-Bonjour Lexie
-Bonjour… Sauf votre respect, que faites-vous ici?
-Tu sais que je pourrais te retourner la question, me répondit-il avec un sourire moqueur
-Euh bah je viens ici pour relaxer, oublier qui je suis, mes problèmes, tout ça quoi… Rien de mieux que le grand air et la marche en forêt pour y arriver!
-Tu as tout à fait raison, et en plus nous sommes loin de Seattle alors quoi que l’on fasse, personne ne l’apprend

Euh… Est-ce que j’ai rêvée ou sa phrase est remplie de sous-entendu

-Non mais je veux dire : Qui pourrais croire que moi Marc Sloan se retrouverait ici dans un centre plein air, se reprit-il, quand on parle de moi on m’imagine dans un bar en train de draguée n’importe qui, mais bon…

Voyant mon regard perplexe, il se reprit :

-Je ne suis pas exactement ce genre de gars, seulement c’est tout ce que l’on retient de moi.
-C’est pas moi qui le dit, ajoutais-je avec un sourire pour relaxer l’atmosphère
-Et pourquoi est-ce que je te dis tout ça???
-J'en ai aucune idée, en fait je suis encore à me demander pourquoi vous êtes venu vous assoir ici alors…
-On recommence, il se leva, Est ce que je peux m'assoir avec vous mademoiselle Grey?

Comment refuser???

-Bien sûr, mais je croyais que vous ne mangiez jamais avec vos étudiants
-Je peux faire une exception pour la fin de semaine... Est-ce que l’on peut se tutoyer?
-Bien sûr, est-ce que vous…je veux dire tu viens ici souvent?
-Quand mon horaire me le permet, et toi?
-Même chose, je trouve que ça détend de venir de temps en temps
-Tu as un petit copain???

À ce moment précis, une pomme n’aurait pas pu être plus rouge que moi…

Suffise que je dise que je vais essayer de l’oublier pour qu’il apparaisse sur un plateau d’argent. Vous devez penser que je suis accro, mais non… Je suis juste immensément gênée et que ce soit lui ou un autre de mes professeur je réagirais de la même manière. Mon point de vue sur Marc Sloan est assez précis, c’est un coureur de jupon invétéré et il le sera toujours. Ça ne l’empêche pas d’être plutôt beau gosse… Ok j’arrête, je n’étais pas supposé répondre à quelque chose moi???

-Ha, euh, quoi?
-Je suis désolé, je n’aurais pas dû
-Non non c’est correct, j’étais dans la lune, quel était la question?
-Je demandais si tu avais un petit copain, demanda-t-il d’un air assez sur de lui, mais si tu préfère ne pas répondre c’est ton choix…
- Non je n’en ai pas, les études en premier, les amis en deuxième et en bas de la liste les petits copains… Et toi, une femme dans ta vie?
-Ça t’intéresse??

Quoi répondre à ça…Euh non

-Pas personnellement!! C’est juste pour savoir, j’ai déjà une petite idée mais on ne sait jamais, peut-être que les ragots ne sont que des ragots…
-T’es directe toi, me riposta t’il avec des yeux étonnés

Pour moi c’est une flatterie donc c’est avec un large sourire que je lui répondis…

-Toujours, donc????

-Je n’en ai pas, me répondit-il en prenant soin de ne pas en dire plus

Je n’insistai pas...
Je venais de terminer mon assiette et j’étais prête à retourner à mon chalet mais quelque chose me poussait à rester…Je n’avais aucune idée de quoi parler, j’espérais donc intérieurement qu’il trouve un sujet de conversation car le silence se faisait lourd…

-Tu as de la facilité dans tes cours à part le mien?

Alléluia

-Oui, on a tendance à m’appeler l’intello mais c’est seulement le résultat de la résolution des petits copain, dis-je fière de moi, le monde croient que tout va leur tomber dans les mains et que pendant leurs études c’est le party donc on s’envoie en l’air, on sort à tous les soirs, on étudie pas…C’est pas ça la vie, tout…
-…tourne autour d’un équilibre qu’il faut respecter. Mais pas seulement à l’école ou au travail, dans la vie amoureuse aussi… En fait dans tout il y a cet équilibre. Dit-il en finissant ma phrase à quelques mots près.

Par contre pour le reste de sa phrase je n’étais pas tout à fait d’accord

-Que veux-tu dire par là?
-Oh pas grand-chose à part qu’un couple ça se travaille, je regarde mon meilleur ami, il ne parle presque plus à sa femme, ils sont tombés dans la routine il y a à peu près deux ans…
-Ils sont mariés?
-Oui depuis près de 10 ans
-Ouais ce n’est pas rose…

Même si je ne connaissais pas ce meilleur ami et sa femme, je me sentais vraiment mal pour eux. Si je n’étais pas en couple ce n’étais pas seulement pour les études mais surtout de peur qu’il m’arrive à peu près la même chose qu’a la femme…Marc me regardais avec des yeux désolé

-Bon j’ai l’impression d’avoir cassé l’ambiance…Tu as terminé?

Je lui répondis d’un signe de tête, à peine fait, il prenait mon cabaret pour aller le débarrasser. Je mis quelques secondes à réaliser et me leva soudainement à sa poursuite.

-Hé!! Je peux m’en occuper
-Ça me fait plaisir, profite-en
-Pourquoi? C’est rare que Marc Sloan rende service
-Dans le mille… Sans rire, c’est juste rare qu’on me voie rendre service… Je suis comme un lion, je suis très discret…

Nous nous mîmes à rire de sa connerie… Ce fut très divertissant…

-Toi, un lion, Ha! Ha! Ha! , elle est drôle, j’aurai tout entendu aujourd’hui…
-Mais quoi, c’est vrai, Rajouta-il avec le sourire pendant que nous sortions dehors
-Je me demandais, t’avais prévu quoi pour ce soir?
-Euh je dois terminer mes devoirs pour la fin de semaine. Un certain prof d’ANATOMIE nous a donné un super devoir et si je ne veux plus me casser la tête avec ça pour le reste de la fin de semaine, je dois le terminer.
-J’ai une offre à te faire
-Vas-y j’écoute
-Je t’aide pour le devoir que ton prof adoré, qui plus est, surement le plus séduisant de tes prof si je me fis à mes collègue, t’a donner et tu me réserve le reste de la soirée pour qu’on aille regarder les étoiles…Et en plus je m’y connais un peu en astronomie alors je pourrais te montrer des constellations…

C’est mon professeur, je ne peux pas accepter mais comment lui dire???

-Je ne veux pas avoir de traitement de faveur, il faut que je comprenne le travail.
-Je ne le ferai pas à ta place, seulement je te l’expliquerai d’une autre manière plus facile à comprendre que celle que je réserve au groupe.

Merde, c’est tentant…

-À une seule condition
-Tout ce que tu voudras

Encore plus tentant… [(McTequila)]

-Compte tenus de votre réputation, on ne fait rien d’autre que le travail et regarder les étoiles
-Je vais faire comme toi… C'est parfait à une seule condition, tu arrête de faire référence à ma réputation…
-Va pour moi…

une étoile filante qui s’éloignât jusqu'à disparaitre derrière un des chalets… Je me penchasse vers lui pour lui parler

-Il faut faire un vœu
-Tu crois à ça
-Je me dis que je n’ai rien à perdre donc à toutes les fois que j’en voie une, je fais un vœu
-Et il se réalise?
-Habituellement non, pas dans l’immédiat, mais peut-être un jour ils se réaliseront tous en même temps, répondis-je avec un sourire abattue, Et toi, à part la science, à quoi crois-tu?
-Au destin, entre autre.
-Tu rigole
-Non, et je crois même que les étoiles savent quel est notre destin
-Mais comment?
-Mon père m’a dit un jour que lorsque je me posais des questions, je devais regarder les étoiles et qu’elles m’apporteraient des réponses.
-Et c’est ce que tu fais présentement?
-Je ne peux m’empêcher de me poser des questions sur pleins de sujet
-Et est-ce que les étoiles t’amènent les réponses que tu attends?
-Pas exactement, mais elles en sont pour beaucoup dans ma présence ici. C’est un des plus beaux endroits pour regarder les étoiles
-Tu sais on voit les étoiles aussi à Seattle
-Oui mais est-ce que tu connais beaucoup d’endroit à Seattle ou on entend aucun klaxon ni voiture et ou on peut être sur de ne pas se faire déranger?
-Un point pour toi…

Nous nous sourîmes avant de reprendre notre position initiale…
Je repensais à tout ce qui s'était passé. Je suis présentement couché dans les bras de mon prof d'anatomie... Je ne peux juste pas. Il est vrai qu'il est sexy mais moi, Lexie Grey qui n'a jamais laissé personne dans sa vie je suis en train de faire une place à mon prof qui a tendance à prendre les femmes pour des objets...
Mes sentiments étaient en explosion, je ne savais plus quoi penser. Mes paupières commencèrent à se faire lourde et avant même de penser à rejoindre mon chalet, je m’endormis.

J’ai l’impression d’avoir une douce pression sur le front, comme un baiser. Je dois rêver... Et en plus ce n’est pas impossible puisque je dors… Les premiers rayons de soleil viennent rayonner sur mon visage, j’ouvre les yeux et réalise que je suis dans mon chalet, dans mon lit mais encore habillée.

Aurais-je rêvé tout ce qui s’est passé? Marc était-il vraiment ici? M’étais-je endormie dehors et il serait venu me porter ici??? Je ne me rappelais pas d’avoir marché jusqu’au chalet. Je me levai et alla vers la salle de bain.

Après m’avoir aspergé le visage pour avoir les idées un peu plus claires, je décidai d’aller voir si mon devoir était vraiment terminé, juste cela pouvait m’apporter la moitié des réponses… J’ai eu beau fouiller dans mon sac, je ne trouvais que le début du brouillon du devoir, aussi bien dire que je n’avais rien fait hier soir.

Une délicate larme glissa sur ma joue, c’était la première fois que je rêvais à quelqu’un à ce point là…

Pendant que je sanglotais seule sur mon lit, je me posais tant de questions. M’étais-je endormie hier soir en arrivant ici? Avais-je été soupé hier soir?
Tout à coup, j’entendis la cloche indiquant le petit-déjeuner. Je me ressaisie et m’armant de mon Ipod, me rendis à la cafétéria. Vince devait avoir lu dans mes pensées ce matin car il y avait au menu tout ce qui fallait pour un festin interminable… J’avais besoin de manger, je le sentais… Manger mes émotions était la meilleure solution. Je demandai 2 œufs, bacon, saucisses, patates et pris la peine de me faire une assiette de fruits. Jamais je ne mangeais autant…
Je m’assis à la table et au même moment mon Ipod changea de chanson pour une chanson de Whitney Huston, « I Will Always Love You »… Autant j’avais le gout d’embrasser le propriétaire pour son choix de menu ce matin autant je n’avais qu’une envie et c’était de lancer mon mp3 le plus loin que je le pouvais… Je n’eu pas besoin d’attendre longtemps pour que mon assiette de fruit aie été dévorée, j’étais en rogne contre moi-même…

-Oui je crois avoir une bonne note… Tu le sais, je suis la meilleure
-Dans un monde ou je n’existe pas, oui surement!!
-Très drôle!
-Sans rire qu’est ce qui se passe

Je m’assis sur le banc à l’extérieur de mon chalet et pris la position du fœtus pour bien réfléchir et respirer le grand air.

-J’ai rencontré quelqu’un…
-Toi? Lexie Grey? Il est comment?
-Il est… Enfin bref ça importe peux puisque je ne peux pas sortir avec lui
-Euh ok… Pourquoi??
-Je ne peux pas c’est tout, c’est la loi de la vie
-Vas-tu attendre d’être dans une maison pour vieillard avant de gouter au plaisir de l’amour?
-Pas à ce point là mais j’aimerais trouver LA personne, celle qui me fait frémir, qui me fait me remettre en question, celle pour qui je donnerais ma vie.

Tout en parlant je réalisai que des trois choses que je recherchais, deux était bel et bien en train de se passer avec Marc

-Tu vas chercher longtemps ma vieille
-Peut-être mais je trouverai
-Si tu le dis mais pour le moment tu t’empêche de profiter de la vie

Les larmes se mirent malgré moi à couler sur mes joues. La colère s’empara de moi et je ressentis le besoin de me défendre.

-Ya pas juste ça Cristina, j’en ai marre de me faire dire quoi faire ou quoi ne pas faire. Je veux vivre ma vie comme je l’entends mais chaque putain de loi et de règle est là pour me rappeler que je n’en ai pas le droit et que je dois me conformer à ce que tout le monde
attend de moi. Mais ce n’est pas moi à la fin. J’en ai marre Cristina, je suis tannée…

Les larmes coulaient à flots maintenant. Je sentis alors une main caresser mes cheveux, je relevai la tête et ne fut pas surprise d’y voir mark. Au bout du fil la voix de Cristina retentie

-Lexie, je suis désolée, ce n’est pas ce que je voulais dire
-C’est bon Cristina, je suis désolée de t’avoir téléphoné j’avais juste besoin d’en parler
-Hé! On se fait une bonne soirée ensemble dès que tu reviens, ok??
-C’est bon… Je t’aime Cris…
-Moi aussi… Prends soin de toi…

un polo violet qui mettait mes formes en valeur tout en étant très pratique. Je me fis une rapide queue de cheval et sortit rejoindre Marc. Je fus assez gênée de voir qu’il me regardait de la tête au pied avec des yeux passablement rond…

-On y va, demandais-je

Il se leva et s’exclama

-C’est parti!!

Quoi de mieux durant une promenade que d’entendre les brindilles craquer sous nos pied…Personnellement, c’est ce que j’aime le plus, les sons de la forêt. Rien n’arrive à la cheville de ces sons… Sauf peut-être le son de sa voix, je n’eu heureusement pas longtemps à attendre avant de l’entendre…Il s’arrêta et me dit :

-Je ne te pensais pas aussi sportive
-Je m’impressionne moi-même… Mais toi est-ce que tu suis? Veux tu qu’on ralentisse le rythme? De toute façon, on a tout notre temps…
-Non c’est parfait pour moi, dit-il en recommençant à marcher

J’eu l’impression que sa réponse était par orgueil mais je ne suis pas dieu alors je laisse le bénéfice du doute

-C’est ton choix… Si tu veux ralentir en chemin tu me le diras et vice versa!!!
-C’est bon pour moi

Nous continuâmes à marcher et arrivâmes à une pente assez raide à descendre. Je descendis en premier et donc vous comprendrez que Marc se retrouva plus haut que moi. Je crus alors voir ses yeux posés sur ma poitrine. Je fis mine d’être scandalisée…

-Est-ce que tu me relooke

J’ai du encore rêvée mais soudainement j’eu l’impression que ses yeux rejoignait les miens

-Bien sur que non, je n’oserais jamais
-J’espère car je suis ton étudiante, je crois que nous avons tout les 2 tendances à l’oublier
-Ha?? Tu oublie que tu es mon étudiante??

Oh merde j’avais parlé trop vite

-C’est pas ce que je voulais dire, ha pis merde t’en connais beaucoup des étudiantes qui s’endorment dans les bras de leurs professeurs? Pas moi… Je connais des amis qui s’endorment dans les bras l’un de l’autre mais l’un n’est pas la figure d’autorité de l’autre

Il descendit alors la pente que j’avais précédemment descendu

-Alors nous sommes des amis
-Je ne sais pas, je ne sais rien

Je penchai la tête d’incompréhension. Il s’approcha de moi et releva mon visage de sa main

-Lexie je ne te demande pas ce que la société en pense mais ce que toi tu en pense

Je vis là une sortie

-Je pense qu’il faut se remettre à marcher si nous voulons être rentrés pour le diner…

Le bassin dans lequel se trouvait la chute formait à son tour une petite rivière qui allait se déverser dans l’océan qui s’étendait devant nous

Je m’assis par terre et m’accota sur un rocher en fermant les yeux pour écouter la nature. Très vite, Marc vint me rejoindre et tout en regardant la chute, il me glissa à l’oreille

-C’est magnifique
- Oui vraiment, on n’a malheureusement pas de place comme celle-ci à Seattle
-Vive le Canada…
- Oui on peut le dire, rajoutais-je en riant
-Ça te dit une petite baignade?
-T’es malade, l’eau doit être froide et en plus je n’ai pas de maillot
-Si c’est juste ça, beigne toi en sous-vêtement
-Rien que ça?
-Ce que tu peux être pudique… Je te laisse mon t-shirt pour mettre par-dessus tes sous-vêtements
-Marc l’eau doit être froide…
-On va voir ça…

Il enleva son t-shirt et me le tendis

-C’est au cas où qu’elle soit chaude…

Il se retourna et plongea dans l’eau. Il ressortit quelques secondes plus tars en d’exclamant

-L’eau est parfaite, je suis surpris qu’elle soit si chaude à la fin septembre.
-Tu dis ça pour que je vienne te rejoindre
-Non sans rire touche l’eau avec ton pied

Je m’approchai de l’eau et pus conclure qu’il avait dit vrai, la tentation d’aller le rejoindre était au rendez-vous mais l’idée de me retrouver en sous-vêtement même couverte par son t-shirt ne m’enchantait pas…

-J’avais raison n’est-ce pas?
-Je vais me changer
-Les cabines sont au fond du couloir à droite
-Très drôle
-Lexie y’a pas 56 mille endroits ou tu peux retirer tes vêtements… J’ai déjà vu des sous-vêtements avant
-Raison de plus… Tourne-toi…
-Tu rigole j’espère

Je le regardai avec des yeux qui ne lui laissèrent aucun doute sur la sincérité de mes mots. Il se tourna les mains en l’air

-D’accord t’a gagner, il descendit ses mains sur ses yeux, je vais même me couvrir les yeux pour éviter de voir ton peut-être reflet dans l’eau
-Excellente initiative

J’entendis un soupire et je ne peux m’empêcher de sourire. Je me débarrassai rapidement de mon linge et enfila le t-shirt de Marc.

-C’est bon j’ai terminé

Il se retourna…

-Mon t-shirt te va très bien…
-Ce n’est pas une bonne idée après je vais être trempée et en plus tu viens de me faire un pansement pour mon genou, c’est du temps gaspiller puisqu’à cause des bactéries qu’il y a dans l’eau il sera à refaire et ah non je n’y vais pas, mais je te regarde aller…Prend ton temps…

Il sortit de l’eau, mis une main derrière mes genoux et une autre dans mon dos et me leva de terre…

-Marc dépose moi immédiatement, c’est un ordre
-J’aime bien les filles qui me donnent des ordres mais dans ton cas ça ne marchera pas… Pour ce qui est de ton pansement, je me propose pour te le refaire n’importe quand…

La colère s’emparait de moi, je fusillais sa poitrine de petits coups de poing

- Dépose-moi, ça presse…

Il sauta à l’eau avec moi dans ses bras, je touchai le fond et me donna un élan pour remonter

-Je vais te tuer
-Tu ne croyais pas vraiment que j’allais te laisser te rincer l’œil pendant que je me prélassais dans l’eau???

-Est-ce que tu crois retourner un jour travailler à là-bas
-Un jour quand quelque chose ou quelqu’un me poussera à y retourner…
-D’accord

Le ciel quelques minutes plus tôt seulement était d’un bleu éclatant mais ces quelques minutes avaient amené des nuages avec elles et maintenant il était d’un gris sombre…On entendit un bruit grave, c’était le tonnerre

-Lexie je crois que l’on devrait rentrer, l’eau et les éclairs ne font pas bon ménage crois moi…
-Pour une fois je suis d’accord avec toi…

Nous sortîmes de l’eau et marchèrent vers nos choses près du rocher…J’enfilai mes pantalons aussi vite que je les avais enlevé et releva les yeux vers Marc qui semblais attendre son chandail

-Pour ravoir ton chandail tu devras te tourner
-Et si je refusais
-Alors tu perdrais ton chandail pour le reste de la matinée
-Vas-tu vraiment te promener avec un chandail transparent?

Merde j’avais encore oublié ce détail

-Je vais mettre le mien par-dessus
-D’accord t’a encore gagner

Il se retourna et s’accroupie vers son sac à dos d’où il en sortit une bouteille d’eau. Pendant ce temps j’enlevai son chandail et remis le mien.

-T’en veux??
-Non merci… Tiens ton chandail, merci…
-Ça fait plaisir, j’espère que t’a aimée ta baignade
-Oui ça remet les idées en place
-Mouais…

Il remit son chandail (Encore mouillé, dois-je le préciser) qui lui moula aussitôt à la peau. Des goutes de pluies se mirent à tomber mais étant sous un arbre nous ne fîmes pas touchés…

-Assis-toi là
-Quoi??
-Assis toi sur le rocher que je refasse ton pansement
-Non non c’est bon, je vais m’en charger en arrivant au chalet

Une seconde, une seconde suffit pour que nos regard se croisent et que nos lèvres s’attirent, je n’avais plus aucun contrôle sur moi, mon corps suivait mes instinct et se laissait pour la première fois aller à la tentation…

Il avait une de ses mains posée dans le creux de mon dos et l’autre dans mon cou. Mes narines se délectaient de son odeur si « viril », une odeur qui apaisait mon instinct de défense...

Nos lèvres se séparèrent au moment ou il se mit à m’embrasser dans le cou. Je sentais mon cœur battre à tout rompre, j’avais besoin de lui, j’avais envie de lui. Marc émit de léger gémissement en respirant l’odeur de mon parfum et je n’en fus que plus heureuse.

Nos lèvres se retrouvèrent et nos langues firent connaissance dans une dance qui m’était jusqu’alors inconnue.

De mes mains posées dans son dos, je l’attirais vers moi, je ne voulais pas le perdre. Une de mes mains quitta son dos pour venir se poser sur son visage. Il caressait mon cou de ses doigts et je ne pouvais que profiter de se moment… Malgré la pluie, je sentais sa chaleur corporelle et il prenait plaisir à en faire profiter chaque partie de mon corps…

Je sentis alors son membre se durcir, je ne m’offensai point car cela voulait dire que le désir devait être aussi présent chez lui qu’il l’était chez moi…

Il glissa ses mains sous mon chandail et caressa le haut de mon dos. Nos yeux trahissaient l’envie de l’autre et nous en profitions…

L’adrénaline était à son apogée. La peur et l’appréhension firent leur apparition en moi et finirent par reprendre le dessus sur moi…

Mais qu’est ce que j’étais en train de faire…

La tentation avait fait rage, la raison avait heureusement (ou malheureusement) repris le dessus…

Je me reculai vivement et Marc fit de même quelques secondes plus tard… Nous nous mimes à parler en cœur

-Mais qu’est ce que je suis en train de faire? Tu es mon étudiante…
-Je suis désolée, je n’aurais pas due, j’avais les larmes aux yeux, tu es mon professeur, qu’es-ce que j’ai fait, merde…

Nous étions déconcertés

-Lexie ce n’est pas ta faute, c’est moi qui aurait du te repousser
-Non c’est moi, je n’aurais jamais du accepter de me rapprocher de toi… T’es humain… Je ne t’ai jamais repoussée… Hé merde, je suis désolée
-Arrête de dire n’importe quoi, c’est ma faute et pas celle de personne d’autre, c’est moi qui aie fait les premiers pas vers toi… Je vais y aller…Je…

Il partit en courant vers le centre

-MARC…

Il était rendu trop loin pour m’entendre, je m’effondrai dans la boue, je m’en moquais, un flot de larme qui se mélangeais à la pluie fit son apparition dans mon visage, j’étais désemparée, je venais de toucher le fond du baril…Qu’est ce que j’avais fait… Je ne me reconnaissais plus...

Après que la pluie ait diminuée d’intensité, je repris le chemin du centre…

Quelqu’un m’aurais regardé dans les yeux n’aurait rien pu y trouver, mon regard était vide, le monde autour de moi avait arrêté de tourné. Qu’est-ce que je devais faire??? Dormir, dormir et tenter d’oublier…Oublier quoi??? Oublier que j’étais tombée en amour avec lui…

Le plan était simple, je voulais qu’il revienne vers moi. Pour une fois j’étais prête à laisser une place à un homme dans mon cœur. Je voulais qu’IL prenne cette place.

Je filai vers la salle de bain et fit sécher mes cheveux. Pour la première fois depuis longtemps, je pris la peine de les coiffer en les aplatissant et en les passant légèrement... Je remis de mon parfum qui avait eu l’air d’avoir tant d’effet sur lui le matin même, et alla rejoindre mes valises pour m’habiller.

J’enfilai mes sous-vêtements rouges, les plus beaux que je possédais. Il était alors temps de choisir mes vêtements. Je n’avais malheureusement pas l’habitude de trainer mon garde-robe avec moi partout ou j’allais donc je n’avais pas de vêtements qui sortaient de l’ordinaire. Je sautai dans un jeans bleu foncé qui venait s’arrêter à mes genoux et pour le haut mon choix se porta sur un joli chandail moulant mauve.

J’entendis alors mon ventre gargouiller de faim. Je n’avais rien à manger dans mon chalet, je décidai donc avant d’aller me maquiller, d’aller voir Vince pour avoir quelque chose qui me permettrais de tenir jusqu’au soir. Je pris mon manteau et mon parapluie et partie en direction de la cafétéria…

Je tombai sur les femmes qui préparaient déjà le repas pour le souper. Une d’elle me vit et s’approcha…

-Bonjour, est-ce que je peux vous aider?
-Oui, surement, j’ai manqué le diner et je me demandais s’il vous restait quelque chose à manger ou des fruits???

Elle me regarda avec un sourire, le même que celui de ma grand-mère quand elle semblait vouloir dire « Tu sais bien que oui ».

-Mais bien sûr, je vais aller vous préparer un cabaret, laissez moi quelques minutes…
-Merci…

Elle réapparu quelques minutes plus tard avec un cabaret bien remplis…Après l’avoir remercié une seconde fois, j’allai prendre place à une table et me mis à manger. Non pas que j’avais faim mais un repas n’avait jamais aussi bien rentré.

Après avoir terminé mon dîner, je repris le chemin du chalet pour finir de me préparer. Je me rendis dans la salle de bain et me brossa les dents. Je me mis ensuite un peu de gloss sur les lèvres et de fard à paupière et me regarda pour la dernière fois dans le miroir.

-T’es capable Lexie

Je fis un sourire et partie vers la porte qui menait vers l’extérieur…

J’allais tout faire pour être à la hauteur de Marc… J’étais prête à tout…

Il me regardait d'un air interrogateur...

-Lexie, que voulais dire pour toi je fais une place à un homme pour la première fois dans mon cœur
-C'est pas important, Marc s'il te plaît continu

Il se remit à m'embrasser tendrement puis se retira de nouveau

-Non c'est important pour moi de savoir

Je le savais que je devais décider d'avance de mes paroles, je n'aurais pas eu à les expliquer par la suite...Devais-je lui dire???

-Ça veut tout simplement dire que je t'aime et que je n'ai jamais vraiment aimé avant

Il prit alors un air détendu

-Je cru pendant un moment que tu étais vierge

Même si je suis une bonne menteuse, mon regard me trahis.

-Quoi... Non Lexie je ne peux pas faire ça, tu trouveras un homme meilleur pour toi. Ma réputation n'a pas été créée sur une tête... Lexie je ne peux pas...

Les larmes reprirent leur place dans mon visage.

-Marc je t'en supplies, je ne veux pas avoir le souvenir d'une première nuit avec quelqu'un d'autre que toi... Je donnerais tout ce que j'ai pour toi. S'il te plait, j'ai vécu la pire après-midi de ma vie en croyant que je t'avais perdu. S'il te plait

J’ouvrir doucement mes yeux. Il faisait noir dehors. Le chalet était illuminé par une lampe tamisée sur pate à l’autre bout de la pièce. Sur cette lampe on pouvait voir accroché ma culotte que Marc avant lancée plus tôt dans le feu de l’action… J’étais couchée dans des bras et il me regardait…

-Bon matin

Encore endormie je lui demandai

-Quelle heure est-il bel homme
-Il est trois heures du matin ma belle

À ces mots il déposa un léger baiser sur mon front. Je repris alors place sur son torse et referma mes yeux. Marc jouait avec mes cheveux…

-Bien dormi?
-Oui, tellement bien, merci, le remerciais-je

Il déposa alors un tendre baiser sur ma tête. Je relevai alors le regard vers lui et déposa un doux baiser amoureux sur ses lèvres. J’entendis alors son ventre grincer de faim.

-Aurais-tu faim par hasard, demandais-je d’un air sensuel
-Bien sûr que non, je ne vis que d’amour et d’eau fraiche, donc si tu m’embrasse, ça assouvira ma faim.
-Puisqu’il le faut

Un long baiser langoureux s’ensuivit. Ses doigts se mirent à chatouiller mon cou et descendirent vers mon ventre

-Marc s’il te plaît arrête
-Ohhh chatouilleuse…

Il me rendit mon baiser de tout à l’heure. Ce fût le tour de mon ventre de crier famine

-Toi par contre tu ne vis pas d’amour et d’eau fraiche, je vais aller voir si j’ai quelque chose à manger

À ces mots, il se leva et se rendit vers le petit frigo

-Il ne reste que 5h30 avant le déjeuner, je peux patienter tu sais?
-Il n’en est pas question, tu n’a pas souper hier soir et je ne t’ai pas vu hier midi
-Je suis allée manger plus tard, j’avais des trucs à faire

Il revint les mains vides

-Je crois que j’ai un sac de bonbon dans ma voiture, Il me regarda, Ça peut être bon!!
-Non merci pour moi, je surveille ma ligne
-Toi tu regarde ta ligne… En quel honneur?
-J’aimerais mieux ne pas en parler
-Je respecte ton choix mais laisse moi te dire que tu es magnifique…

Il vint près de moi et déposa un doux baiser sur mes lèvres

-Merci… Toi aussi tu es très sexy

Il me regardait avec des yeux qui me défiaient

-Oh oui? Je suis sexy?

Il se mit par-dessus moi appuyé sus ses bras et m’embrassait brièvement en changeant de cible à chaque baiser. Nos ventres se firent réentendre.

-Ça te dit une virée en voiture, On a fait de gros efforts physique cette nuit, on ne devrait pas rester affamer comme ça…
-Effort Physique?? Parle pour toi, dis-je le sourire aux lèvres
-Toi tu ne fais rien pour attendre

Il me serra contre lui tout en me mordant les oreilles. Je me débattais mais n’arrivais à rien contre ses bras musclés

-Marc s’il te plaît lâche moi, j’étais morte de rire

La marche fut brève et nous arrivâmes au stationnement. Il m’amena vers une voiture rouge. Je bloquai net en voyant la marque de la voiture.

-Tu sais on pourrait y aller avec ma voiture
-Et pourquoi
-Tu sais que ta voiture ne passe pas inaperçue
-Tu n’aime pas ma Porsche Carrera de l’année?
-Disons juste quelle est très voyante
-Allez embarque
-Ok

Il tourna la clef de la voiture et j’entendis pour la première fois un moteur de Porsche gronder de si près. Marc appuya sur un bouton et le toi se mis à descendre derrière moi. J’avais les yeux d’une enfant de 4 ans qui ouvrait son cadeau de noël, ça c’était une voiture…

-Tu es très drôle à voir tu le sais?
-Qui ça moi?? Pourquoi?
-Juste… Non laisse faire, t’es juste drôle à voir…

Il se déconcentra sur son volent et recula pour sortir du stationnement. Nous suivîmes un long chemin qui nous ramenait vers la civilisation.

Au bout de ce chemin, une entré vers l’autoroute. Une fois que nous fumes rendus sur celle-ci, il me regarda et dit :

-Tu n’as donc jamais roulé dans une voiture sport?
-Non, jamais et j’adore
-Tu n’a rien vue

À ces mots, il embraya jusqu'à atteindre une vitesse de 200 km/h. En d’autre cas, je serais surement devenue dingue mais je me sentais étrangement en sécurité. Il semblait avoir le contrôle sur la voiture comme jamais je ne l’avais vu.

Très vite, l’autoroute déboucha sur Douglas road que nous descendîmes jusqu'à nous rendre au centre-ville.

-Ou va-on à 3heure du matin, rigolais-je
-McDonald
-C’est pas extra pour la ligne
-Je connais un petit restaurent, t’es partante
-Je suis partante

-Je peux laisser mon sac à main à mon chalet en passant?
-Bien sur et profite-en si tu veux pour prendre ton appareil photo…
-Super, tu veux entrer?
-J’aime mieux pas, sinon on pourrait bien passer tout droit
-Qu’est ce que tu veux me montrer
-Tu verras
-Bon j’y vais

J’entrai dans mon chalet et enfila en vitesse un autre chandail, mis un peu de parfum, pris ma caméra et ressortis.

-Haaa, toi tu viens de mettre du parfum
-Oui un peu
-On va se dépêcher, on a légèrement divagué de notre horaire
-Je te suis, je n’ai aucune idée d’où on va

Nous prime un chantier que je n’avais jamais emprunté auparavant. Après 10 minutes de marche nous arrivismes à une plage.

-Viens t’assoir ici et profite

Il m’aida à monter sur un rocher et je m’assis entre ses jambes. Je ne comprenais pas. À part un magnifique paysage, je ne voyais rien de particulier…

-Marc qu’est ce que je suis sensé voir
-Attend et tu vas comprendre

Le temps passa et très vite je compris, en fait je me trouvais même stupide ne n’avoir pas compris avant.

-Le levé de soleil
-Oui, je commençais à avoir peur que tu ne comprennes pas
-Désolée, je ne suis pas vraiment perspicace le matin.
-T’es tout à fait pardonnée

Je m’adonnai à une séance photo ou l’on voyait très bien le développement du levée de soleil…

-C’est magnifique Marc, si tu savais ce que tu me fais vivre depuis hier soir…
-J’en ai une bonne idée, dit-il en me serrant contre lui

Le soleil flambait. La camisole que je portais devenait de circonstance… Marc ouvrit son coffre à gant et sortit ses lunettes… Il fouilla dans le sac qu’il avait pris avec lui plus tôt et me tendis mes lunettes…

-Je me suis permis de les prendre tout à l’heure quand j’ai vu qu’il allait faire soleil… Je n’ai pas eu à fouiller, tout comme ton devoir, elles étaient sur ton bureau…
-Merci

À ce moment précis j’étais bien… Le gros soleil, assise dans une Porsche décapotable, les cheveux berçant dans le vent, mes lunettes soleil aux yeux et le bouquet, Marc à mes cotés… Mon monde ne pouvait ne pouvait être plus beau, mais est-ce que ça allait durer??? Je l’espérais…

Si vous saviez les idées qui pouvaient me passer dans la tête à ce moment précis... Je riais même d'une d'entre elles...

-Pourquoi tu ris?
-Oh, euh rien...

Je me reconcentra sur la route

-Et en plus tu me regardais, c'est suspect... Alexandra??
-Depuis quand tu m'appel Alexandra?? Pendant que j'y suis, lui dis-je le sourire aux lèves, pourquoi tu m'appelais Lexie???
-T'es étrange toi!! Est-ce que tu sais ce que tu veux...

Il se mit à rire

-Je veux me faire appeler Lexie, mais dans tous mes dossiers je m'appelle Alexandra... Jamais tu ne m'a appelé comme ça avant... Comment tu as su alors??
-Cristina t'appel toujours Lexie... En fait tout le monde que tu côtois t'appelle Lexie alors je t'ai épargné un "Tu peux m'appeler Lexie". J'aime bien moi Alexandra
-Marc s'il te plaît, ne m'appel pas comme ça... Ça écorche mes oreilles
-À ce point là

Je le regardai avec des yeux faussement apeurer. Il se mit à rire

-On ne s'ennuie pas avec toi
-Euh je suis le genre à lire un livre avant de me coucher... Je n'écoute jamais le hockey ni d’autres sport à la télévision… Et si par malheur Cristina fait le party un peu trop tard à mon goût dans l'appart, je suis une rabat joie...J’ai tendance à me lever et à aller moi-même fermer la musique et casser le party… Alors oui on s'ennuie avec moi car pour moi une bonne soirée n’est pas en boite de nuit mais est assise dans un divan avec sois un livre ou de la musique relaxante…

Sans que je puisse l'affirmer avec certitude, je suis certaine qu'à ce moment là il leva les yeux au ciel

-Cas désespéré tu disais hier... Tu ne croyais pas si bien dire
-Héeee

-Désolé, elle était trop facile

Je n’avais même pas vu le temps passé. Marc entrait déjà dans le stationnement du centre d’achat… Le même ou, le matin même, nous avions…Peu importe…

Il stationna la voiture, débrancha son cellulaire et ferma le toit de la voiture. Nous sortîmes de la voiture et j’allai le rejoindre. Nous marchâmes vers l’entrée…

- Marc je ne me sens vraiment pas à l’aise d’aller magasiner avec toi

Il me regarda

-Pourquoi?
-Bah, pour commencer, les filles n’arrêtent pas de te regarder
-Mais moi je ne regarde que toi
-Ça… Ça c’est étrange. Tu n’arrête pas depuis hier… Je ne te reconnais plus. J’ai l’habitude de t’entendre répondre sèchement et depuis hier tu es moelleux
-Moelleux
-C’est tout ce que tu as retenu de la dernière phrase
-Lexie quand je suis avec toi, j’ai le goût de te protéger
-C’est pas un garde du corps que je veux, c’est toi comme tu es… Je veux que tu sois franc avec moi. Et si tu te tanne de moi, ce qui ne m’étonnerait pas, je veux que tu me quitte…
-Promis!!! Autre chose?
-Je déteste les cadeaux, je ne sais jamais comment remercier et je n’ai jamais d’idée cadeau en retour. Ha! Et je déteste l’argent. Peut-être que si j’en avais plus, je l’aimerais plus mais pour le moment, c’est comme mes seins, ça me complexe
-Assis-toi s’il te plaît

Je pris place sur le banc qu’il m’avait pointé. Il s’assit près de moi

-Je suis comme toi, l’argent m’a déjà complexé. Maintenant que j’en ai à profusion, j’aime en profiter et en faire profiter ceux que j’aime. Ensuite, je ne comprends pas pourquoi tu te complexe de tes seins. Regarde cette fille…

Il me pointa une fille qui portait du C voir du D en bonnet

-Je suis chirurgien plastique et je peux t’assurer que de 1, cette fille aura un jour vraiment mal au dos et que surement que ses seins sont déjà en train de lui déformer le sternum. De 2, attend qu’elle ait des enfants. Elle va courir après un de mes chers confrères pour qu’il lui refasse parce qu’ils tomberont jusqu’à son nombril… Et puis, j’aime bien tes seins
-T’es vraiment en train de parler de mes seins

Il se mit à rire

-Lexie, je t’en prie, laisse-moi te gâter aujourd’hui
-J’ai déjà dit oui pour aujourd’hui; Je n’ai pas l’habitude de revenir sur mes choix, même si je les regrette…

Je sortis de la cabine. Il me fit tourner sur moi-même et ajouta

-J’adore je trouve que ça te donne un style fille indépendante!!
-Moi aussi j’aime bien
-Tant mieux… Tu as du gout Lex!! Tu y retourne?
-J’ai le choix?

Il me répondit avec le sourire

-Tu sais bien que non

J’eu le droit à mon baiser sur la joue et du retourner dans la cabine

Pendant une heure nous jouâmes à ce petit jeu… J’eu le temps de tout essayer ce qu’il m’apportait et pendant que j’étais dans la cabine il retournait à la chasse au trésor… Quand j’eu compris ce stratège, je me mis à me dépêcher le plus possible pour enfiler le linge… C’est surement de cette manière d’ailleurs que nous eûmes fini avant la fermeture…

-Est-ce qu’il y a des toilettes??

Marc chercha alors un employé et le lui demanda

-Dans le corridor du magasin, juste à coté du magasin de chaussures…
-Merci…

Je restai près de Marc

-Tu n’allais pas aux toilettes il y a quelques instants
-Je vais attendre qu’on ait fini
-Vas-y je t’attends…
-D’accord, merci, je reviens

Je filai droit aux toilettes, ça me permit en même temps de me dégourdit les jambes… Je me lavai les mains et ressortie le plus tôt possible…

Marc était devant moi. J’aperçu alors les 2 gros sacs du garage dans ses mains

-Tu n’étais pas sensé m’attendre?
-J’ai jamais dit ou j’allais t’attendre

-Me laisser gâter… Me laisser gâter…
-Excellente idée
-Je suis en train d’essayer de me convaincre là… Pourquoi je n’y ai pas pensé avant… Je savais j’aurais du rester avec toi… Qu’as-tu pris au final?
-Tu verras quand tu seras rentrée chez toi…
-J’ai dit tout à l’heure que je n’aimais pas les surprises??? Parce qu’advenant le fait que je ne l’aie pas dit, je le rajoute à la liste des choses que je n’aime pas…

Il se mit à rire… Je ne pue m’empêcher de le rejoindre dans ce moment de plaisir… Nous marchâmes dans les corridors qui commençaient à être bondés… Marc m’entraina dans un magasin qui se nommait Reitmans… Nous fume vite accueillis par une fille de mon âge qui travaillait là

-Est-ce que je peux vous aider
-Non merci, nous allons regarder… Se dépêcha de lui répondre Marc
-S’il y a quoi que ce soit…

Je rêve ou elle fait des yeux doux à Marc

-J’irai vous voir, oui merci… M’empressais-je de lui répondre

Elle parti en me regardant étrangement

-Lexie?
-Elle te draguait devant moi…
-Tu vois le mal partout…Tu ne serais pas jalouse toi par hasard?
-Non, du tout

Il me regardait avec des yeux non-convaincus

-Mais quant même, quelle culot… Qu'elle attende que j’aie le dos tournée au moins

Sur un sourire, nous nous mimes à regarder les vêtements qui s’offraient à nous… Nous passâmes une autre heure à essayer du linge… Je sortis de la salle d’essayage et regarda Marc…

-Avec les deux sacs qu’on a du garage et les millions de vêtements qu’on vient d’essayer ce n’est pas beaucoup??
-Refaire une garde robe…
-Je suis en appartement étudiant, les garde-robes sont très petits…
-Je te ferai une place dans le mien… C’est un walk-in… Tu vas adorer… De toute façon, j’ai terminé de te faire essayer du linge ici…
-Whoo… Attend, je ne veux pas t’encombrer avec mes choses…
-Bien sûr que non… Et en plus, je serais sur de te voir de temps en temps…

-J’avais peur que tu ne le trouve vieillot…
-Non, je le trouve vraiment beau
-Va pour celui là… Et on à pas vraiment à chercher un bas qui va avec… Ça va très bien avec une paire de jeans bleu foncé… Comme celle qu’on à acheté tout à l’heure…
-Oh tu as pris la paire de jeans…
-Coquine tu m’as eu…

L’employée de tout à l’heure revint vers nous

-Est-ce que vous avez trouvé ce que vous cherchiez
-Oui merci, nous allons passer à la caisse dans quelques minutes… Pouvez-vous nous laisser…

J’admirais la classe avec lequel il l’avait remballé… La pauvre repartie, non pas sans un coup d’œil en notre direction, vers son comptoir…

Il s’approcha de moi et déposa un tendre baiser sur mes lèvres… J’avais qu’une seule envie…De le sentir contre moi… juste à son toucher, j’avais plein de frisson

Je glissai mes mains dans son dos et l’attira vers moi. Il vint poser les siennes dans le creux de mon dos… J’appuyai ma tête dans le creux de son épaule… Nous restâmes comme cela quelques secondes… Je n’avais pas le goût de bouger, je me sentais en sécurité et bien dans ses bras. Je relevai alors mon visage pour le regarder dans les yeux…

-Merci… Je le dirai jamais assez, mais merci pour cette belle journée

Il déposa un baiser sur mon front et me murmura :

-Ça me fait plaisir… Elle est loin d’être finie

Nous allâmes vers le comptoir…

-Marc, ça ne te dérange pas si je t’attends à l’extérieur, je ne suis pas encore rendue à l’étape de voir combien ça coute
-Bien sûr que non… J’arrive dans quelques minutes…

Je pris les sacs du précédents magasin et sortis m’assoir sur un banc en l’attendant… Je le regardais de loin… Il était tellement beau. Il y avait quelque chose chez lui qui me poussait à aller plus loin et à me laisser aller… Il sortit sa carte dorée et la tendis à la caissière… La caissière n’arrêtait pas de lui faire ses yeux doux… Je devais prendre sur moi c’était clair… Il ne m’appartenait pas… Quelques secondes plus tard il vint me rejoindre…

-Tu sais quoi?
-Non?
-Tu avais raison tout à l’heure
-Sur quoi… J’ai souvent raison!!!
-Sur la caissière
-Comment ça?
-Elle m’a laissé son numéro de téléphone il y a quelques secondes
-QUOIII…
-Tiens je te le laisse, j’en ai pas besoin…

Il me tendit une carte d’affaire du magasin avec un numéro délicatement écrit derrière

-Tu me laisse quelques secondes
-Oui bien sûr…
-Continue de regarder devant toi…
-D’accord

Je passai derrière Marc et m’assura d’être vu par la préposée. Je mis la carte en évidence à la hauteur de mon visage et la déchira lentement devant elle… Je la déposai ensuite dans la poubelle qui se trouvait devant moi. Je me tournai vers Marc, glissa une main dans son coup et l’embrassa langoureusement…

Même si ce moment était faite au départ pour rendre jalouse la caissière, je me laissai bercer par ce moment que Marc rendait encore plus beau en laissant balader ses mains sur moi…C’était maintenant clair que j’étais accros à lui… C’était certain que si cette histoire tournait mal, je souffrirais beaucoup…

-Commence-tu à avoir faim ma belle
-Commence et toi?
-J’ai faim… Les crêpes de ce matin ont eu le temps de descendre
-Toi il te faut une femme qui fasse la cuisine…Tout le contraire de moi… Dis-je avec une pointe de tristesse

Il me donna la main…

-Si c’est pour passer du temps avec toi, je peux faire la cuisine et je peux aller chercher chez le traiteur…
-Marc, je réussis à faire bruler de l’eau… C’est clair que je ne changerai jamais
-Bruler de l’eau?
-Ouais je l’ai comme oublier sur le rond
-Je suis sure que tu n’es pas si pourrie que tu tente de me le faire croire…
-T’a raison… Je sais me servie d’un grille pain… Faire de la pizza qui a une croute trop épaisse, faire des œufs, du riz et je suis capable de faire cuire un steak sur le BBQ
-Je te l’avais dit que tu avais des talents culinaires… Tu es fait pour moi… J’adore le steak avec du riz… La pizza les soirs de Hockey et des toasts au déjeuner…. Le reste je m’en occuperai
-C’est bon…rajoutais-je en riant
- Veux-tu aller diner tout de suite ou plus tard?
-On peut y aller tout de suite… Il est quant même midi…
-Subway c’est bon pour toi? C’est pas mal le plus santé des restaurants
-C’est super…

Nous marchâmes dans les corridors du centre d’achat jusqu'à atteindre la zone restaurent… Nous allâmes commander nos sous-marins et primes places à une table. Pendants 30 minutes, nous parlâmes de tout et de rien… De nos vies, de nos problèmes… En une journée j’appris à le connaître comme je n’avais jamais connu personne avant… Même Cristina j’avais l’impression de moins la connaitre

Il me parla de son meilleur ami Derek. De la femme de ce dernier… De leurs années d’Université ou ils avaient cohabité ensemble. De la vie de médecin qui commençait à lui manquer, lentement mais surement. Le chalenge qu’on ressent devant un bon Trauma… À l’écouter parler je pouvais ressentir l’adrénaline qui devait être présente durant de telles situations… Je me mis à rêver à ce jour, dans moins d’un an ou je pourrais constater par moi-même cette tension…

-Tu as une idée en quoi tu voudrais te spécialiser?
-Oui… Sûrement en neurologie ou en cardiologie
-Oh on a une battante
-Battante?
-Dans la direction de l’hôpital il y a le grand manitou qui dirige l’hôpital au complet…Le chef. Il y a ensuite tout ses chefs de services. Neuro, Cardio, Chirurgie plastique, Obstétrique, Pédiatrie, Gériatrie, Ortho et j’en passe… Mais là dedans il y a 6 services qui contrôlent pas mal tout… Si l’hôpital à une subvention, la neuro et la cardio se la feront offrir en premier…Ensuite vient la chirurgie plastique, l’ortho, la pédiatrie et l’obstétrique… Les autres on en entend moi parler… Les titulaires de neuro et de cardio ont beaucoup de pression… Ce sont eux entre autre qui « sauvent » le plus de vie… Les autres comme moi sont là pour embellir la vie, la rendre moins pénible ou la donner!!! Donc les rois de la neuro et de la cardio sont des battants par le fait qu’ils ne se laissent pas faire… En plus tu veux faire un ou l’autre donc t’es une battante

Je me jetai par terre par réflexe… La sécurité braqua leurs révolvers vers l’homme. Tout le monde criais et courraient dans tous les sens. Je vis Marc arriver paniqué… Il me vit près de 3 autres personnes qui étaient trop près du tireur pour partir.

-Ne bougez pas, cria t’il

Un policier rajouta :

-Laissez partir les clients près de vous…

Je sentis une main m’agripper par derrière et l’arme fut vite braquée sur ma tête. Je regardais Marc avec un regard terrorisé…

-Si vous vous approchez, je tire, je n’hésiterai pas…
-Que voulez vous, reprit le policier
-Tout ce monde, centré sur leur personne, matérialiste… C’est par ce monde que je me fais piler dessus à tous les jours… C’est à mon tour aujourd’hui de leur piler dessus
-Cette femme ne vous a rien fait
-Non mais elle est comme toutes les autres salopes, elle met ses attributs en valeur pour se vendre, pour obtenir quelque chose qu’elle ne serait pas supposée obtenir…

Je pensai alors à ma relation beaucoup trop rapide avec Marc… Il avait peut-être raison… Si inconsciemment je l’avais fait pour obtenir une meilleure note. Non, je l’aimais vraiment… Je ne savais plus…

Autour de moi continuait des échanges que je ne suivais plus… Mon cerveau n’y était plus. Ma vie me repassait dans la tête. Je me sentis alors étourdie

-Je me... je…

Je m’évanouie sur la place public, si paisible quelques minutes plus tôt seulement… Plus rien...